Delagrange Jean-Baptiste

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- DELAGRANGE Jean-Baptiste*, candidat au remplacement d’A. Demets, muni d’un certificat de civisme, est nommé le 5 nivôse par le directoire du district d’Ervy.

Élève de l’université de Paris puis répétiteur de hautes classes pendant plus de trois ans chez un maître de pension, il est d’abord pendant 8 à 9 ans l’adjoint de son père au collège de Chaource avant d’enseigner comme principal les langues latine, grecque et française jusqu’à la fermeture du dit collège en 1793, soit une dizaine d’années. Élu officier municipal de Chaource, il s’occupe ensuite jusqu’à cessation de paiement en l’an III d’un établissement d’instruction publique établi dans la maison des ci-devant minimes par la municipalité de [Vinnemere ?], district de Tonnerre (Yonne).

Signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de l’école normale, il est nommé en fructidor (septembre 1795) instituteur public à Ervy avant d’obtenir au concours le 22 prairial an IV – 10 juin 1796 la chaire de langues ancienne de l’école centrale de l’Aube où il se trouve encore en l’an VII (1798-1799). Membre du jury d’instruction publique près les écoles primaires de l’arrondissement de Troyes, il cosigne une longue lettre (s.d.) adressée au Département dans laquelle il s’inquiète que « les Prêtres ennemis de la révolution entretiennent les peuples dans cette aversion, que les instituteurs remplissent deux fonctions incompatibles. Attachés par état au service de l’église ; coadjuteurs des ministres du culte dans leurs cérémonies, obligés de faire à l’église le catéchisme et de l’apprendre à l’école, faire réciter tous les jours matin et soir les prières d’ancien usage, porter tous les dimanches l’eau bénite par les maisons ; on sent parfaitement que ces espèces d’amphibies dont plusieurs réunissent le titre de ministres et d’instituteurs sont intéressés à ne pas se servir des livres élémentaire, et ne se soucient pas d’être sous l’inspection d’un jury. Nous disons plus, ils la craignent car la plupart sont ignares, et n’ont qu’une vieille et maussade routine dont ils ne veulent pas s’écarter. Il faut avouer que l’état des instituteurs est bien triste : dépendants absolument des pères et mères qui les salarient ils sont forcés sous peine de mourir de faim, de se conformer à leur volonté qui est contradictoire aux vues du gouvernement. »

Sources

[AD Aube – 5 Ld 6 f. 27-28 ; 5 Lg 21 f. 143 n° 515 ; L 1462 ter ; L 1470 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/1342 ; Almanach de l’Université, 1812, p.41 ; J.C. Prost, L’enseignement à Troyes sous la Révolution, Université de Reims, 1972, p. 42-43]