Dalle Jean

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- DALLE Jean, (Joinville, 2 février 1750 - ), fils de Pierre, marchand, et de Marie-Anne Lallier, est nommé le 19 frimaire par le district de Chaumont. Chargé par le dit district de faire un inventaire des objets d’art dans les bâtiments nationaux qu’il remet le 18 octobre 1792, il est alors membre du Comité révolutionnaire de Chaumont. Il refuse le jour même sa nomination par deux lettres successives adressées à l’agent national Pottier : 1) « je viens de recevoir dans l’instant ta lettre par laquelle tu m’annonces que l’administration vient de me nommer pour être envoyé à l’école normale à Paris. Si la bonne volonté et le zèle pour se rendre utile à mes concitoyens sont des titres suffisants, j’accepte avec reconnaissance la nomination que l’administration viens de faire de moi. Mais je t’observe Citoyen que si l’ignorance où je suis des langues et des connaissances préliminaires des sciences sont un obstacle à ce que cette nomination exige de moi, je t’avoue franchement que je n’ai que de la bonne volonté. » ; 2) « à la réception de ta lettre par laquelle tu m’annonçais que l’administration m’avait choisi pour être envoyé à Paris aux écoles normales, le temps que tu me donnais pour y répondre ne m’a laissé que celui de ne consulter que mon zèle qui m’a fait accepter en te faisant part néanmoins des raisons qui me faisaient craindre que je ne sois pas celui que la loi indique. Depuis je me suis procuré les obligations exigées par elle. Je suis tellement persuadé que je ne les réunis point que je suis obligé de t’avouer que passés les beaux arts je suis trop étranger à toutes les autres connaissances pour espérer qu’à mon âge je puisse les acquérir assez pour les montrer aux autres, en conséquence je te prie Citoyen de faire agréer à l’administration mes excuses si je retire ma parole et assure-la que si je ne réponds pas à sa confiance comme elle a droit de l’attendre et comme je le désirerais, c’est la haute idée que j’ai des hommes qui conviendraient pour répandre l’instruction publique. Je me rends justice, je ne suis pas, il s’en faut bien celui qui remplira le vœu de l’administration ».

Sources

[AD Haute Marne – L 1143 f. 32v°, 35 ; L 846 ; L 1142 ; 1 E 250/12 ; 1 E 121/35 ; 1 Q 646 ; Mémoires de la Société libre d’agriculture, de sciences et arts et de commerce du département de la Haute-Marne, Chaumont, an X, p. 197 ; Lorain, Histoire du collège de Chaumont, Chaumont, 1909, p. 237 n.4 ; DBF, t. 9, col. 1524]