Daguin François-Charles

De Ecole normale de l'an III
Révision datée du 16 novembre 2016 à 00:01 par Guillaume.queruel (discussion | contributions) (importer en XML)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Found a typo? Just edit it.

Notice

-- DAGUIN François-Charles* (Mortagne, 9 septembre 1746 – Alençon, 18 juin 1821), fils d’un cordonnier, est nommé le 9 frimaire par le district d’Alençon. Il réside alors depuis peu à Bernay comme commissaire du district pour les subsistances et accepte sa nomination par deux lettres adressées le 16 frimaire suivant aux administrateurs du district et à l’agent national – « Il est bien flatteur le choix que vous venez de faire de moi, pour aller à Paris aux Écoles Normales ! Je ferais tous mes efforts pour justifier votre confiance. Si le travail et la réflexion m’ont acquis quelques connaissances je les dois, je me dois tout entier à ma patrie et à mes concitoyens » ; « j’accepte cette nomination avec reconnaissance, parce qu’elle va me mettre à partie d’être utile à mes concitoyens ». Arrivé à Alençon, il cosigne le 22 frimaire avec Moulin une pétition au district pour qu’il soit accordé à chacun « un mandat de 400# pour les mettre à même de faire les frais du voyage et les premiers frais à Paris ». Il se rend alors au bureau de l’agent national afin de lui signifier son départ pour Paris le 24 frimaire (14 décembre 1794).

Entré au séminaire de Paris le 6 mars 1770, il prononce ses vœux au sein de la congrégation de la Mission (Lazaristes) le 7 mars 1772 avant d’obtenir la cure de Digny (diocèse de Chartres) et d’être nommé professeur de philosophie et de physique au collège de Cambrai (Nord). Professeur au collège d’Alençon à partir du 2 novembre 1775, membre de la loge d’Alençon Saint-Christophe-de-la-Forte-Union, il est remplacé dans sa cure à Digny en 1785 et prête serment à la Constitution civile du clergé le 23 janvier 1791 en l’église Notre Dame d’Alençon. Choisi comme vicaire général de l’évêque constitutionnel de l’Orne Jacques-André-Simon Le Fessier, il remplit en plus les fonctions de supérieur, d’économe et de professeur de théologie du séminaire de Sées avant d’abdiquer le 13 pluviôse an II – 1er février 1794 devant le district d’Alençon où il remet ses lettres de prêtrise le 20 ventôse suivant (10 mars 1794). Il se retire alors au Mans où il dit avoir donné pendant 6 mois des leçons de mathématiques au collège national.

Signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de l’école normale, il s’emploie comme substitut du commissaire du pouvoir exécutif de l’administration centrale de la Sarthe et, « ancien professeur de philosophie, élève à l’École normale », se trouve désigné le 13 brumaire an IV (5 octobre 1795) à la chaire de logique de l’École centrale établie au Mans, fonctions qu’il exerce pendant un an. Il accepte l’année suivante celle de professeur de mathématiques à l’école centrale du département de l’Orne (Alençon), où il est nommé dès le 25 frimaire an V et se dit « sensible à la confiance de l’administration départementale et du jury central » lorsque sa nomination est confirmée par une lettre du 15 brumaire an VII – 5 novembre 1798. Il y exerce ses fonctions jusqu’en 1803, date de sa suppression, et professe les mathématiques dans l’école secondaire communale d’Alençon au cours de l’année 1803-1804. Soumis au Concordat, il se déclare dans la communion du nouvel évêque Mgr de Boischollet sans pour autant rétracter de serment révolutionnaire. À partir de la rentrée académique de 1804, il est régent de troisième et quatrième classes de mathématiques au Lycée d’Orléans (Loiret) où il exerce jusqu’en 1810, date de sa retraite qu’il prend pour des raisons de santé, en se retirant à Alençon : son récapitulatif de carrière lui accorde 35 ans de services dans l’instruction publique et 1200 francs de pension, équivalente à son traitement.. Son acte de décès en 1821 indique : « François Charles Daguin, pensionnaire ecclésiastique, membre de l’Université de France, professeur émérite au collège royal d’Orléans ».

Sources

[AD Orne – L 1417, L 1660, L 1661, L 1266, L 1267 ; AD Sarthe – L 114 ; AN – C 338, dossier 1597; F19/872 ; F17/1343/B ; F17/20509 (dossier de retraite). L. Duval, Le département de l’Orne en 1799-1800, Alençon, 1901, p. 108, 140 et 142-144 ; P. Coste, « Catalogue des prêtres de la Congrégation de la Mission (Lazariste) », Annales de la Mission, 1911, p. 147 ; P. Flament, Le Clergé de l’Orne et la Révolution, mss., notice n° 43, p. 219-224 ; E. Sevestre, Les problèmes religieux de la Révolution et de l’Empire en Normandie, t. 2, La constitution civile du clergé, p. 839 ; L.-H. Tranchau, Le Collège et le Lycée d’Orléans (1762-1892), Orléans, 1893, p. 206, 468, 524 ; M. Reinhard, Le département de la Sarthe sous le régime directorial, Saint Brieuc, 1925, p. 34, 487 ; E. Saunier, Révolution et sociabilité en Normandie..., Rouen, 1998, p.348]