Couchery Jean-Victor : Différence entre versions

De Ecole normale de l'an III
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<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- COUCHERY Jean Victor* </b>(Besançon, p. des Mineures, 16 août 1772 - ), fils de « sieur » Léonard, marchand, et de « demoiselle » Claude-Françoise Carifey, inscrit au tableau des candidats du district de Besançon, est nommé le 12 frimaire. Engagé depuis peu dans l’armée du Rhin comme lieutenant du 3<sup>e</sup> bataillon de la 140<sup>e</sup> demie brigade, les administrateurs du district sollicitent « une réquisition en [sa] faveur près la Commission » pour le détacher de ses fonctions militaires.</p><p>Nommé professeur de langue française au collège de Besançon le 17 février 1791 en remplacement d’un professeur insermenté, membre de la société populaire de Besançon, il accède en octobre 1793 à la chaire d’éloquence du collège devenu « national ». « Instituteur », il professe en l’an II (1794) un cours « d’histoire philosophique et raisonnée des nations » dans lequel il s’attache à « donner une idée exacte du caractère et des usages des nations, à montrer les crimes de leurs oppresseurs, et à les suivre dans les différents efforts qu’elles ont faits pour secouer le joug de la tyrannie ».</p><p>Signataire des pétitions du 2 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il reprend sa place au collège de Besançon et se porte candidat aux chaires de grammaire générale et de belles-lettres de l’École centrale du Doubs. Examiné une première fois le 7 pluviôse an IV – 27 janvier 1796, il « a paru [au Jury] saisir l’enseignement de la grammaire générale sous son véritable point de vue ». Le 12 pluviôse suivant (1<sup>er</sup> février), il est jugé avoir « développé beaucoup de goût et de sagacité dans son examen » pour la chaire de belles-lettres. Millot et C. F. Guillemet, membres du Jury d’instruction publique pour la nomination des professeurs à la chaire de grammaire générale établissent le 22 pluviôse suivant que « Victor Couchery avait montré du talent pour cette partie soit dans son examen soit dans les conversations qu’ils avaient eues avec lui à cet égard, combien il fallait d’esprit et d’imagination pour sauver l’aridité de cette partie de l’instruction (et ils connaissent assez le citoyen Couchery pour assurer qu’il en a beaucoup). Ils se sont rappelé d’ailleurs qu’il avait été employé avec succès dans l’instruction dès le commencement de la Révolution, qu’il avait volé aux frontières aux premiers dangers de la chose publique, et ils ont cru comme ils l’ont mandé au Ministre de l’Intérieur, satisfaire au vœu bien prononcé de nos législateurs et de tous les Français de récompenser les défenseurs de la patrie et ceux qui se sont voués à l’instruction publique, en persistant dans le choix du cit. Couchery pour la chaire de grammaire générale. » Bien que nommé à la dite chaire, il se rend à Paris et s’engage dans l’armée de Pichegru. On le retrouve au mois de juin 1814 à l’occasion d’une demande d’emploi dans l’un des trois grands théâtres de Paris</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AD Doubs – L 967* f. 38v, 39, 43, 90v ; L 731 ; L 1195 ; L 2354 ; 5 Mi 685, 17 août 1772 ; AM Besançon – GG 258 f. 14 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/1299/E ; A. Troux, <i>L’école centrale du Doubs à Besançon</i>, Paris, 1926, p. 2, 3, 4, 5, 13 et 16-20]</p></small></div></div>
      <span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><b>-- COUCHERY Jean Victor* </b>(Besançon, p. des Mineures, 16 août 1772 - ), fils de « sieur » Léonard, marchand, et de « demoiselle » Claude-Françoise Carifey, inscrit au tableau des candidats du district de Besançon, est nommé le 12 frimaire. Engagé depuis peu dans l’armée du Rhin comme lieutenant du 3<sup>e</sup> bataillon de la 140<sup>e</sup> demie brigade, les administrateurs du district sollicitent « une réquisition en [sa] faveur près la Commission » pour le détacher de ses fonctions militaires.Nommé professeur de langue française au collège de Besançon le 17 février 1791 en remplacement d’un professeur insermenté, membre de la société populaire de Besançon, il accède en octobre 1793 à la chaire d’éloquence du collège devenu « national ». « Instituteur », il professe en l’an II (1794) un cours « d’histoire philosophique et raisonnée des nations » dans lequel il s’attache à « donner une idée exacte du caractère et des usages des nations, à montrer les crimes de leurs oppresseurs, et à les suivre dans les différents efforts qu’elles ont faits pour secouer le joug de la tyrannie ».Signataire des pétitions du 2 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il reprend sa place au collège de Besançon et se porte candidat aux chaires de grammaire générale et de belles-lettres de l’École centrale du Doubs. Examiné une première fois le 7 pluviôse an IV – 27 janvier 1796, il « a paru [au Jury] saisir l’enseignement de la grammaire générale sous son véritable point de vue ». Le 12 pluviôse suivant (1<sup>er</sup> février), il est jugé avoir « développé beaucoup de goût et de sagacité dans son examen » pour la chaire de belles-lettres. Millot et C. F. Guillemet, membres du Jury d’instruction publique pour la nomination des professeurs à la chaire de grammaire générale établissent le 22 pluviôse suivant que « Victor Couchery avait montré du talent pour cette partie soit dans son examen soit dans les conversations qu’ils avaient eues avec lui à cet égard, combien il fallait d’esprit et d’imagination pour sauver l’aridité de cette partie de l’instruction (et ils connaissent assez le citoyen Couchery pour assurer qu’il en a beaucoup). Ils se sont rappelé d’ailleurs qu’il avait été employé avec succès dans l’instruction dès le commencement de la Révolution, qu’il avait volé aux frontières aux premiers dangers de la chose publique, et ils ont cru comme ils l’ont mandé au Ministre de l’Intérieur, satisfaire au vœu bien prononcé de nos législateurs et de tous les Français de récompenser les défenseurs de la patrie et ceux qui se sont voués à l’instruction publique, en persistant dans le choix du cit. Couchery pour la chaire de grammaire générale. » Bien que nommé à la dite chaire, il se rend à Paris et s’engage dans l’armée de Pichegru. On le retrouve au mois de juin 1814 à l’occasion d’une demande d’emploi dans l’un des trois grands théâtres de Paris</div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small>[AD Doubs – L 967* f. 38v, 39, 43, 90v ; L 731 ; L 1195 ; L 2354 ; 5 Mi 685, 17 août 1772 ; AM Besançon – GG 258 f. 14 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/1299/E ; A. Troux, <i>L’école centrale du Doubs à Besançon</i>, Paris, 1926, p. 2, 3, 4, 5, 13 et 16-20]</small></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><b>-- COUCHOT Hubert</b>* (Saint-Mihiel, 13 mai 1767 – Saint-Mihiel, 13 août 1831), fils de Nicolas, maître tailleur d’habits, et de Catherine Genelle, est nommé le 15 frimaire par le district de Saint-Mihiel. Profès le 13 juin 1788 à l’abbaye bénédictine Saint-Mihiel, dans la congrégation de Saint-Vannes (district de Pont-à-Mousson), il est alors pensionné comme ci-devant curé constitutionnel d’Euvezin, marié à Saint-Mihiel le 6 brumaire an II – 27 octobre 1794 avec Agathe Dortel.Signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de l’école normale, il enseigne de l’an IV à l’an VIII (1795-1800) les mathématiques élémentaires à Pierrefitte puis s’en retourne à Saint-Mihiel où, père de trois enfants, il demande la réhabilitation religieuse de son mariage par une lettre du 14 messidor an XII – 3 juillet 1804. Il y déclare que c’est « <i>par condescendance pour ses parents et sans vocation de sa part</i> » qu’il est « <i>entré dans l’ordre de Saint-Benoît, a émis des vœux solennels</i> » ; il a, poursuit-il, profité « <i>de la Révolution française pour suivre ses inclinaisons naturelles</i> », mais souhaite désormais obtenir la dispense de ses vœux pour recevoir la bénédiction nuptiale. Entré en 1806 au collège de la ville comme régent des classes élémentaires de grammaire, il y fait carrière à partir de 1810 comme régent de mathématiques ou de grammaire jusqu’à son décès en 1831.</small></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small>[AD Meuse – L 1690 f. 62 r° ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/1430, AF IV 1908 d.11 p. 56-57 et AF IV 1888 8<sup>e</sup> volume ; <i>Almanach de l’Université</i>, 1812, p.210 ; G. Chrest, <i>Matricula religiosorum professorum clericorum et sacerdotum congregationis Sanctorum...</i>, Paris, 1963, p. 55A. Gaillemin, <i>Dictionnaire biographique des prêtres, religieux et religieuses nés en Meuse et des prêtres, religieux et religieuses en Meuse pendant la Révolution</i>, Bar-le-Duc, 1983, notice n° 552, p. 84]</small></div></div>
 

Version du 25 mars 2016 à 01:01

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Notice

-- COUCHERY Jean Victor* (Besançon, p. des Mineures, 16 août 1772 - ), fils de « sieur » Léonard, marchand, et de « demoiselle » Claude-Françoise Carifey, inscrit au tableau des candidats du district de Besançon, est nommé le 12 frimaire. Engagé depuis peu dans l’armée du Rhin comme lieutenant du 3e bataillon de la 140e demie brigade, les administrateurs du district sollicitent « une réquisition en [sa] faveur près la Commission » pour le détacher de ses fonctions militaires.

Nommé professeur de langue française au collège de Besançon le 17 février 1791 en remplacement d’un professeur insermenté, membre de la société populaire de Besançon, il accède en octobre 1793 à la chaire d’éloquence du collège devenu « national ». « Instituteur », il professe en l’an II (1794) un cours « d’histoire philosophique et raisonnée des nations » dans lequel il s’attache à « donner une idée exacte du caractère et des usages des nations, à montrer les crimes de leurs oppresseurs, et à les suivre dans les différents efforts qu’elles ont faits pour secouer le joug de la tyrannie ».

Signataire des pétitions du 2 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il reprend sa place au collège de Besançon et se porte candidat aux chaires de grammaire générale et de belles-lettres de l’École centrale du Doubs. Examiné une première fois le 7 pluviôse an IV – 27 janvier 1796, il « a paru [au Jury] saisir l’enseignement de la grammaire générale sous son véritable point de vue ». Le 12 pluviôse suivant (1er février), il est jugé avoir « développé beaucoup de goût et de sagacité dans son examen » pour la chaire de belles-lettres. Millot et C. F. Guillemet, membres du Jury d’instruction publique pour la nomination des professeurs à la chaire de grammaire générale établissent le 22 pluviôse suivant que « Victor Couchery avait montré du talent pour cette partie soit dans son examen soit dans les conversations qu’ils avaient eues avec lui à cet égard, combien il fallait d’esprit et d’imagination pour sauver l’aridité de cette partie de l’instruction (et ils connaissent assez le citoyen Couchery pour assurer qu’il en a beaucoup). Ils se sont rappelé d’ailleurs qu’il avait été employé avec succès dans l’instruction dès le commencement de la Révolution, qu’il avait volé aux frontières aux premiers dangers de la chose publique, et ils ont cru comme ils l’ont mandé au Ministre de l’Intérieur, satisfaire au vœu bien prononcé de nos législateurs et de tous les Français de récompenser les défenseurs de la patrie et ceux qui se sont voués à l’instruction publique, en persistant dans le choix du cit. Couchery pour la chaire de grammaire générale. » Bien que nommé à la dite chaire, il se rend à Paris et s’engage dans l’armée de Pichegru. On le retrouve au mois de juin 1814 à l’occasion d’une demande d’emploi dans l’un des trois grands théâtres de Paris

Sources

[AD Doubs – L 967* f. 38v, 39, 43, 90v ; L 731 ; L 1195 ; L 2354 ; 5 Mi 685, 17 août 1772 ; AM Besançon – GG 258 f. 14 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/1299/E ; A. Troux, L’école centrale du Doubs à Besançon, Paris, 1926, p. 2, 3, 4, 5, 13 et 16-20]