Cavayé Pierre

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- CAVAYé Pierre (Arfons, 28 novembre 1771 – Toulouse, 13 décembre 1820), fils de Jean, marchand, et de Marie Rancoulle, est nommé le 4 frimaire par le district de Castres. Ancien membre du Comité de surveillance de Dourgne supprimé le 30 vendémiaire an III – 21 octobre 1794, il réside alors à Dourgne où est née, le 25 germinal an II – 14 avril 1794, sa fille Sophie-Immortelle.

Envoyé à l’école de Sorèze à l’âge de sept ans puis aux séminaires de Carcassonne et de l’Esquille, il est inscrit pro prima vice à la Faculté de théologie de Toulouse en novembre 1788 mais se détourne de la carrière ecclésiastique pour apprendre le métier de précepteur à Fontiez avant de se faire recevoir en qualité de commis chez un fabricant de Dourgne où il épouse, le 8 octobre 1793, Marie-Antoinette Azémar. Il se fait appeler « Sophon » (la Sagesse) en l’an II, période durant laquelle il est particulièrement actif sur la scène politique locale : nommé secrétaire du Comité des impositions et finances de la commune, chargé de la mission de faire disparaître l’inscription du frontispice du temple de la raison, il fait soumission le 22 ventôse an II – 12 mars 1794 pour l’ouverture d’une école et siège comme secrétaire (du 7 nivôse au 17 ventôse an II, du 15 floréal au 18 prairial puis du 11 au 30 vendémiaire an III) et président du Comité de surveillance de Dourgne (21 messidor an II au 7 thermidor an II).

Le 6 ventôse an III, son père - « en l’absence de Pierre Cavayé son fils, actuellement à l’École normale à Paris » - vient déclarer à l’officier d’état-civil de Dourgne la naissance de son petit-fils Jean-Pierre-Fortuné-Benjamin. Intervenant aux débats sur l’Art de la parole (séance du 2 pluviôse, Sicard), de retour de Paris, il ouvre à Dourgne un pensionnat qu’il tient jusqu’au décès de son épouse en 1799. Il trouve alors à s’employer comme professeur de littérature, histoire et géographie au « collège » de Castre que dirige M. Bonhomme puis essaye en vain de relever celui de M. Saint-Hilaire. Marié en seconde noces, il quitte Castres pour Arfons puis Puy-Laurens où, bachelier-es-lettres, il fonde vers 1810 une institution particulière qu’il dirige encore en 1812. Il se rend ensuite à Toulouse pour prendre la direction de « l’École Saint-Louis » avant de quitter définitivement l’enseignement en 1816 et de se faire avocat. Il est l’auteur de diverses fables, d’un Nouvel Émile, ou Conseils donnés à une mère sur l’éducation des enfants, Castres, an V et de La piété filiale, publié en 1814.

Sources

[AD Tarn – L 771 f. 212r° ; L 1424 ; AM Toulouse – GG 865 ; AN – F/17/1432 ; Almanach de l’Université, 1812, p.272 ; DBF, t.7 col. 1501 ; Harten 1989 n°331 ; Nayral, Biographies castraises, I, 318-327; P. Ferté, Répertoire géographique des étudiants du Midi de la France (1561-1793). Pour une prosopographie des élites, t.1, Diocèses d’Albi, Castres, Lavaur, Montauban, Toulouse, Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, 2002, p.203 n°3300 ; M.-O. Munier, Documents sur Dourgne et la Révolution française, 1788-1794, Nîmes, C. Lacour, 1992, p.27, 29 et 38]