Bonnefoy Louis

De Ecole normale de l'an III
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Notice

BONNEFOY Louis (Thiers, paroisse Saint-Genès, 3 juillet 1748-Saint-Victor, commune de Chamalières, Puy-de-Dôme 26 messidor an V-14 juillet 1797) fils de sieur Jean-Baptiste, marchand et de Marie Rochias, elle-même fille de marchand est proposé par le district de Thiers qui se trouve dans l'embarras et questionne le Comité d'instruction publique: " S'il était possible de choisir parmi les prêtres, le citoyen Bonnefoy aurait réuni tous les suffrages: des moeurs, un civisme, des connaissances peu communes militent en sa faveur [...] mais le représentant Musset a mis tous les ci-devant prêtres en arrestation dans le district". A la suite d'une lettre du Comité d'instruction publique affirmant que "sur les observations de Grégoire, la Convention a déclaré que tout citoyen, quel que fût son état, peut être envoyé à l'Ecole normale", il est nommé le 6 nivôse. Ex-chanoine de la collégiale Saint-Genès de Thiers, il a été admis à la Société populaire de Thiers le 23 mai 1791 et a abdiqué ses fonctions sacerdotales en déposant ses lettres de prêtrise le 9 novembre 1793.

Issu d'une famille d'ancienne bourgeoisie de La Chaise Dieu, ayant un grand-père paternel qui fut notaire royal et procureur à Thiers, il fait ses études d'abord au collège-séminaire de Thiers, tenu par les prêtres du Saint-Sacrement de Valence, puis au séminaire de Valence, agrégé à l'Université de la même ville, où il acquiert les grades de maître-ès-arts (1770), puis de bachelier en théologie (1773). Ordonné prêtre en décembre 1773, il devient en 1775 chanoine de Saint-Genès de Thiers. Il n'est pas du tout sûr que l'on puisse attribuer à celui-ci une carrière parisienne et l'assimiler à L[...] de Bonnefoy de Bouyon, ennemi de Beaumarchais et auteur de textes sur le théâtre ou sur la réforme de l'état religieux, comme le font allègrement nombre de biographes, le Dictionnaire des Constituants et même le catalogue de la BnF. Ce qui est sûr est qu'il rédige le cahier du clergé de sa sénéchaussée et qu'ayant converti les chanoines de son chapitre aux idées de réforme, il se brouille durablement avec l'évêque François de . Bonal. Aux Etats Généraux, il rejoint les rangs du Tiers Etat dès le 19 juin. Il a fait partie, à l'Assemblée Constituante, de quatre Comités: Finances, Mendicité, Rédaction et Salubrité.

De retour de l'Ecole normale, il se retire à Clermont-Ferrand. L'un des témoins de son acte de décès (où son état de prêtre est explicitement mentionné) est l'évêque constitutionnel du département du Puy-de-Dôme, Jean-François Périer.

Sources