Beauvais Hugues

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- BEAUVAIS Hugues (Theneuille, 14 janvier 1748 – Lignières, 12 décembre 1820), fils d’un chirurgien régisseur de la terre de Lignières, est nommé par le district de Chateaumeillant. Ci-devant chanoine de Lignières, curé de Neuvy-Saint-Sepulchre (Indre), il devient le 1er avril 1791 vicaire général constitutionnel de Châteauroux (Indre) avant d’occuper pareilles fonctions à Bourges du 28 décembre 1792 au 27 juillet 1793. Curé de La Celle-sur-Arnou (La Celle-Condé), membre de la société populaire de Lignières, il abdique ses fonctions sacerdotales le 21 février 1794 et fait connaître, le 17 nivôse, son refus de se rendre à l’école normale par deux lettres adressées de La Celle-sur-Arnou à l’administration et à l’agent national : (1) « Citoyens administrateurs, une attaque de goutte m’empêche seule de me rendre au poste auquel vous m’avez fait l’honneur de me nommer ; dans une autre saison je partirais sur le champ. Le regret que j’éprouve de ne pouvoir accepter, me porte à souhaiter que ma nomination n’eut pas eu lieu. Comme je suis disposé à propager les principes de notre révolution, surtout ceux du républicanisme, je saisirai avec empressement l’occasion de le prouver à l’administration. Salut et fraternité. » (2) « Citoyen Agent, mon civisme et mon goût m’aurait décidé au reçu de la lettre qui me fut remise hier. Mais une attaque de goutte que le froid réveille, depuis dix-huit mois, me retient. Cette indisposition m’empêche de faire quelques voyages nécessaires, et me force d’user de précautions que l’on ne peut prendre que chez soi. En bravant les rigueurs de la saison, je me mettrais à coup sûr dans l’impossibilité de suivre le cours, et de propager à mon retour dans le district les principes qui doivent fixer parmi nous les mœurs et la vertu, et éterniser le règne de la liberté. Il ne faut point attribuer, citoyen, ma non-acceptation au défaut de bonne volonté. Je désire sortir de l’état de repos où je languis. Pour te convaincre de mon dévouement à la chose publique, je te déclare que j’accepterai avec plaisir une école primaire, si le jury me nomme. On va sans doute organiser les bibliothèques, j’offre mes services à l’Administration. Salut et fraternité. »

Devenu adjoint au maire de Lignières où il réside, il épousera, le 17 août 1799, la fille d’un tanneur, Marie-Anne Gentilhomme, née en 1773.

Sources

[AD Cher – L 717 ; X. Maréchaux, n° 221]