Agnant Charles

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- AGNANT Charles* (Darney (Vosges), 12 octobre 1760 – Andelot-Blancheville, 6 avril 1850), fils d’Alexis et de Marie-Catherine Huet, est nommé le 19 frimaire par le district de Chaumont. « Instituteur » au collège de Chaumont depuis avril 1793, date à laquelle il remplace un ex-doctrinaire suspendu de son professorat de rhétorique, il réside alors à Mirecourt (Vosges).

Ses études faites au collège de Chaumont, il entre le 16 décembre 1777 au noviciat de la congrégation de la Doctrine Chrétienne à Paris. Envoyé au collège de la ville d’Aire-en-Artois en qualité de régent de quatrième (1778-1779) puis de seconde (1779-1781), il passe au collège de Vitry-sur-Marne où il enseigne la rhétorique jusqu’à la fin août 1783, date à laquelle il quitte la congrégation pour soutenir sa famille à la suite du décès de son père. Il se fait alors maître de pension, vraisemblablement à Chaumont où il est nommé en janvier 1791 régent des quatrièmes au collège de la ville. Un temps agent national des poudres et salpêtres du district de Chaumont, il préside la société populaire locale en pluviôse an II (janvier-février 1794).

Signataire en tête de la pétition du 5 floréal aux côtés de J.-P. Sermet, de retour de l’école normale, il est nommé le 1er jour complémentaire de l’an IV – 17 septembre 1796 à la chaire de langues anciennes de l’école centrale de Chaumont mais n’y exerce qu’à partir du 18 floréal an V (7 mai 1797), date de l’ouverture de l’établissement dont il prend la direction du pensionnat y attenant. Marié à Andelot-Blancheville le 2 brumaire an VI – 23 octobre 1797 avec Charlotte Jacques, fille d’un marchand-cirier, il obtient le 21 nivôse an XI – 11 janvier 1803 la chaire de grammaire générale à la dite école centrale où il enseigne jusqu’à la fermeture de l’établissement. Nommé le 15 frimaire an XII – 7 décembre 1803 à l’école secondaire communale de la ville de Chaumont, il y exerce comme maître de pension et régent des 4e et 3e classes de latin jusqu’au 14 décembre 1809, date de sa nomination comme professeur de rhétorique au collège de Douai (Nord). Retenu l’année suivante comme professeur suppléant à la Faculté des Lettres de Douai dont il devient le secrétaire en juin 1813, il est nommé inspecteur de l’Académie de Douai en 1817. Dix ans plus tard, en octobre 1827, il refuse sa nouvelle affectation comme inspecteur d’académie à Bourges (Cher) et demande la liquidation de sa retraite : « Je touche à ma soixante huitième année. Je compte cinquante années de services dans l’instruction dont quarante dans les établissements publics. De longs services, des services toujours honorables, voici les titres avec lesquels je me présente à votre Excellence pour obtenir de sa bienveillance et de sa justice, m’admettre à la pension de retraite. Je supplie votre Excellence de ne pas se méprendre sur mes véritables motifs. À l’âge où je suis, il est difficile à tous les hommes, à ceux surtout qui, comme moi, ont toujours été d’une santé délicate, de se faire à un nouveau climat, à de nouvelles habitudes. » Sa pension est liquidée au maximum de 3000 francs qu’il demande à percevoir à Andelot-Blancheville où il déclare fixer sa résidence.

Sources

[AD Haute-Marne – L 1143 f. 32v° ; L 846 ; L 848 ; 1 E 8/3 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; MM 546 ; F17/1427 ; F17*/2181 n° 11, 67 ; F17/1342 ; F17/20007 (dossier de retraite) ; Almanach de l’Université, 1812, p.135 ; L. Forestier, La société populaire de Chaumont, Chaumont, 1892, p.30 ; C. Lorain, Histoire du collège de Chaumont, Chaumont, 1909, p.207n.2, 219-220, 227, 236, 255, 261 et 266-267]